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Avec rigueur et mélancolie, Garrel poursuit son exploration des souffrances de l’amour.
Pourtant, ce film de Garrel, avantageusement court, semble s'être délesté aussi de certaines obsessions.
Tout dans L'Amant d'un jour porte la signature de Philippe Garrel.
Avec les années, l'ancien chantre de l'underground a gagné en concision, en force expressive dans la peinture des sentiments et des visages, distordus par les pleurs, rieurs aussi, sereins et lumineux. Une nouvelle fois, Philippe Garrel choisit ce noir et blanc qui lui sied si bien pour filmer la friabilité des couples. "Non, je me suis pas faite avoir par lui!
– Ariane va pousser Jeanne dans les bras d’un jeune étudiant et cet « amant d’un jour » va casser la liaison de son père et au final permettre à Ariane de retrouver son ancien ami.
Mais bien plus que la faiblesse de la forme, c'est le fond qui me gêne: nous voici face à l'archétype du film de mâle à la française, où une demoiselle forcément chaudasse de 23 ans court après son professeur distingué de 51 ans, le drague pendant tout un trimestre mais se heurte à la vaillante résistance du grand homme qui ne mange pas de ce pain-là avant de finir par céder presque par bonté de coeur et de donner à la demoiselle en pâmoison sa dignité de femme, lui offrant enfin une raison d'exister en ce monde, conjuguant paternalisme de bon aloi et leçons de vie savamment distillées. Un artiste qui ne se gêne pas de créer des films si modestes.
Un tel film phallocrate (l'homme pense et domine, la femme court après l'homme, se couche et s'offre) trahit sans doute les fantasmes du réalisateur lui-même mais semble pour le moins déplacé à l'époque du scandale Weinstein. Suivre son activité
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Ils ne font pas semblant que leurs corps se touchent. A voir.
Ce film qui est le pendant du complexe d’Œdipe – le complexe d’Electre de Jung (thèse non partagée par Freud) – est filmé de façon très simple sans fioriture mais en un noir et blanc esthétiquement parfait et avec – comme je l’aime – l’accompagnement par une narratrice de l’histoire. Télérama vous donne les clés pour mieux comprendre et apprécier (ou non) une offre film, série, documentaire inépuisable.
Le noir et blanc lumineux, qui accueille dans des plans longs, souvent fixes, les corps des personnages, enfermés dans d'étroits appartements et dans la verticalité de la ville, menacée de délabrement ; noir et blanc qui sublime l'éclat graphique de la carnation des visages des belles actrices – Louise Chevillote et Esther Garrel, ici.
Par son propos, L’Amant d’un Jour renvoie au Complexe d’Electre, soit le pendant féminin du Complexe d’Œdipe même s’il n’est pas totalement son contraire.
À sa capacité d’imposer une logique abstraite qui n’a rien à voir avec une logique narrative.
L'amant d'un jour est-il pour autant 5 fois moins bon que L'amant de cinq jours de de Broca ?
Bjr très beau film sur un sujet pas facile, même de nos jours, d'aborder (un adulte, prof, qui vit avec une femme beaucoup plus jeune que lui, étudiante dans sa fac!). Les deux femmes sont mises au premier plan, elles sont le centre du film. par Jean-Baptiste Morain
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