Mais la guerre d’indépendance algérienne suspendit le temps et pétrifia ce rêve tandis que Mabrouk s’échinait en silence à nourrir sa famille en travaillant dans ce qu’on appelait l’enfer des forges. Après 62 ans de vie commune, la très vivante Aïcha et le taiseux Mabrouk viennent de se séparer, quittant la maison de famille et s’installant dans deux petits immeubles en vis-à-vis. Ils n’ont jamais expliqué à leurs enfants pourquoi, parce qu’eux-mêmes n’ont pas vraiment su pourquoi. Pour Lina, leur séparation est l’occasion de questionner leur … Abonnez-vous à notre newsletter et recevez plus d'articles comme celui-ci, directement dans votre boîte mail.Abonnez-vous à notre newsletter pour suivre l'actualité quotidienne ou hebdomadaire du cinéma européenCineuropa est le premier portail européen consacré au cinéma et à l'audiovisuel publié en quatre langues.
Les grands-parents de Lina ont décidé de se séparer. Leur Algérie. Donc c’est pour ça que j’ai décidé de réaliser ce film, pour explorer l’histoire de cette famille », ajoute-t-elle, citée par Variety.« Je viens d’une génération qui a grandi dans le silence de la Guerre d’Algérie, donc c’est aussi quelque chose de très commun à ma génération, spécialement en France. J’ai toujours été fascinée par l’histoire de mes grands-parents parce qu’elle était passée sous silence et parce qu’ils ne nous l’avaient pas transmise.
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Deux personnes ont été tuées et une autre a été blessée ce mardi dans...Une très forte explosion a secoué la capitale libanaise ce mardi 4 août.
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Tous deux nés en Algérie, cela fait plus de soixante ans qu’ils vivent à Thiers, une petite ville médiévale en Auvergne. Titre anglais. Latitudes. Je me demandais ce qui se cachait derrière ce silence. Leur séparation fait écho au silence et à la distance de l’exil et du déracinement. Ensemble, ils étaient venus d’Algérie à Thiers, au centre de la France, il y a plus de 60 ans, et côte à côte ils avaient traversé cette vie chaotique d’immigré.e.s.
Peu à peu se dévoile pourtant l’essentiel de la trajectoire de deux très jeunes immigrés (Aïcha avait à peine plus de 15 ans quand elle a été mariée à Mabrouk) venus d’Amoucha et de Laaouamer, des villages agricoles pauvres situés à une vingtaine de kilomètres au nord de Sétif (où se sont déroulées des révoltes nationalistes violemment réprimées en 1945), et propulsés dans une France de l’après-guerre dévoreuse de main-d’oeuvre industrieuse issues de ses colonies.Comme le souligne Zinedine, leur fils "ils arrivaient, ils n’avaient plus d’enfance, ils n’avaient plus rien" et ils élevaient leurs enfants dans le mythe du retour ("on est là, on travaille et on rentre chez nous").
De la pudeur avant toute chose : « Leur Algérie », réalisé par Lina Soualem. Leur Algérie Un documentaire de Lina Soualem. Mais il y a aussi un lien avec mes études à travers lesquelles j’ai découvert l’histoire de l’Algérie, de la colonisation, de l’immigration.
C’est surtout quand j’ai voyagé en Algérie pour la première fois, dans le cadre de mon cursus universitaire, que j’ai pris conscience d’un malaise personnel : j’étais dans le pays de mes grands-parents, je savais plus ou moins de quelle région ils venaient, mais je ne savais rien de la façon dont leur histoire personnelle s’était ancrée dans cette grande Histoire.Quand j’ai commencé, je pensais que ce serait surtout ma grand-mère que j’allais filmer. Lina, leur petite-fille, voudrait connaître leur histoire personnelle et découvrir en particulier pourquoi ils ne sont pas retournés en Algérie. A cause du lien entre l’Algérie et la France, et la guerre, et la colonisation, il y avait beaucoup de tabou et de silence, à cause du traumatisme », affirme Lina Soualem.Un individu a succombé à ses blessures ce mardi 4 août à l’hôpital Salim...Le bilan quotidien de contamination au coronavirus de ce mardi en Algérie est marqué...
Pour Lina, leur séparation est l’occasion de questionner leur … « Deuxièmement, je n’avais aucune idée comment ils ont vécu cette vie d’exil : comment ils sont arrivés en France, pourquoi ils ne sont jamais repartis en Algérie. Et la vie passa, les voyages au pays se réduisant à aller y enterrer ses proches morts dans l’Hexagone, jusqu’à ce que la vieillesse s’installe et que Lina survienne pour réveiller le passé…Utilisant parcimonieusement et à très bon escient des archives vidéo personnelles (tournées par son père en 1992), les albums photos de ses grands-parents et un extrait de Prix Docs-in-Progress l’an dernier au Marché du Film du Festival de Cannes, Vous avez aimé cet article ?
Le documentaire « Leur Algérie » de la cinéaste algérienne Lina Soualem a remporté ce mardi le prix inaugural Docs-in-Progress Award remis par le Doc Corner du Marché du film de Cannes, rapporte le magazine américain Variety.Ce prix d’une valeur de 10 000 euros remis lors d’une cérémonie sur la Plage des Palmes à Cannes, en marge du Festival, a été remporté par le documentaire en cours de production de la jeune réalisatrice qui était en compétition avec 24 autres projets documentaires.« Leur Algérie » raconte l’histoire des grands-parents de Soualem, des émigrés algériens ayant divorcé après six décennies de mariage et qui vivent maintenant dans deux immeubles séparés se faisant face.