Soumis à des sollicitations extérieures telles que le vent ou le passage des véhicules, le pont se mettait à osciller selon des modes bien définis. présente en général différents modes de vibration, chacun pouvant entrer en résonance à une fréquence caractéristique. Ses concepteurs estimaient toutefois que ces oscillations resteraient limitées et qu’il n’y avait pas de soucis majeurs de sécurité. Inauguré le 1 juillet 1940, il s'effondre le 7 novembre 1940, lors d'un des plus célèbres accidents de génie civil. Mais si la vitesse moyenne du vent est suffisamment élevée, au-dessus de ce que l’on appelle la « vitesse critique », le pont est instable, et l’oscillation initiale s’amplifie. Les rafales de vent ne pouvaient avoir l’énergie et la régularité nécessaires sur une durée aussi longue que celle observée : plus d’une demi-heure, avec une période de cinq secondes, c’est-à-dire une fréquence de 0,2 hertz.L’accusation ne se laissa pas démonter. L'énergie se transfère alors du vent vers le pont, et les oscillations s’amplifient en raison du couplage aéroélastique, jusqu'à la ruine. Un accident indépendant de phénomènes climatiques est celui de l’affouillement en pied de pile entraînant un basculement ou un affaissement de celle-ci, puis une chute du tablier puis de l’arche. La rumeur ne tarda pas à accuser le phénomène de résonance et, encore de nos jours, c’est cette fausse explication qui est colportée. L’erreur judiciaire pointe car, contrairement à ce qui est affirmé dans nombre d’ouvrages, l’accusé n’est pas à l’origine de la catastrophe.Commençons l’enquête par les faits. Lorsque le vent souffle de côté, il rencontre un parapet. Une BD sur la conception d’un pont Bridge Building Game

Le chauffeur, qui avait l'habitude de rouler sur le pont de Mirepoix-sur-Tarn avec des véhicules plus légers, semble avoir agi "presque spontanément", selon le procureur. Le premier pont de Tacoma (USA), inauguré le 1er juillet 1940, s'est effondré le 7 novembre 1940, constituant un des plus célèbres accidents du génie civil. Le pont de Tacoma relie les villes de Tacoma et Gig Harbor, dans l'État du Washington (États-Unis).

Couplage entre différents types de tourbillons ?

La réponse est « oui » pour les oscillations que connaissait le pont depuis sa construction, mais « non » pour celles qui ont provoqué sa rupture. Ci2 : Séquence 1 - Pourquoi et comment le pont s’est-il effondré ? Ces oscillations d’une amplitude de plusieurs dizaines de centimètres étaient impressionnantes. K. Billah et R. H. Scanlan, Resonance, Tacoma Narrows bridge failure, and undergraduate physics textbooks, in American Journal of Physics, vol. En revanche, quand le mouvement s’inverse, le tourbillon décroche du parapet et parcourt la largeur du tablier avant de s’éloigner tandis que, de l’autre côté, un autre tourbillon croît.L’oscillation du tablier crée donc des tourbillons synchrones, dont l’action amplifie l’oscillation ; en retour, celle-ci donne naissance à des tourbillons encore plus importants, et ainsi de suite. Le pont de Tacoma a vécu.À quoi attribuer ce désastre ? À partir de ce moment, à chaque va-et-vient, l’inclinaison du tablier par rapport à l’horizontale augmente, jusqu’à atteindre des déplacements du tablier de neuf mètres et une inclinaison de 45 degrés. Nos limiers physiciens déclarent que l'effondrement du pont de Tacoma, en 1940 aux États-Unis, n'est pas dû à un phénomène de résonance comme on l'affirme généralement.Avant de s’effondrer, le tablier du pont de Tacoma a subi, sous l’influence de vents modérés, des oscillations verticales ainsi que des mouvements périodiques de torsion le long de son axe, l’inclinaison allant jusqu’à 45 degrés.Le 7 novembre 1940, après d’impressionnantes oscillations, le pont de Tacoma s’écroule, sous les yeux médusés de nombreux témoins. Dès sa prime jeunesse, le pont de Tacoma, inauguré le 1er juillet 1940, se comportait dangereusement.

74, n° 8, pp. À dix heures du matin, coup de théâtre : les oscillations verticales se transforment en torsions périodiques ! S’il règle précisément la fréquence de ses interventions sur le rythme des oscillations de la balançoire, il lui suffira d’exercer une toute petite force pour obtenir un effet très important : c’est le phénomène de résonance.Une structure complexe (pont, immeuble, véhicule, etc.) Comme dans toutes les bonnes affaires criminelles, il reste une petite part de mystère.Jean-Michel Courty est professeur de physique à Sorbonne Université, à Paris.