Comme le confirme la victimologue Géraldine Million: "Certaines personnes essayent de s'en sortir seules, font l'autruche, colmatent les brèches, mais ce genre de traumatisme resurgit forcément à un moment".Le procès, qui devrait se tenir en 2021, sera une "étape difficile" pour la plupart des victimes. C’est ce que pense Stéphane, blessé le 13 novembre, selon qui, la fin du procès sera la fin de sa reconstruction.

Pour les victimes, le procès peut être "un point final", le moment où elles pourront sortir "d'un système de victime".C'est ce que pense Stéphane, blessé le 13 novembre, selon qui, la fin du procès sera la fin de sa reconstruction. 13-Novembre : la rencontre résonnante entre le père d'une victime et celui de l'un des terroristes Azdyne est le père de Samy, l'un des trois terroristes du Bataclan. Chaque cas est différent, répètent les spécialistes. "C'est un mythe car un tel traumatisme c'est à vie".Concernant l'autre partie des victimes, le procès "ne va pas changer grand chose": "Elles sont en colère contre elles-mêmes" et devront trouver "réparation en elles et non pas avec une condamnation", poursuit Géraldine Million.
Et non plus pour évoquer le présent et se demander où elles en sont dans leur reconstruction".Quatre ans après, la mairie de Paris et le gouvernement ont prévu de se recueillir, ce mercredi, sur les lieux des attaques.Les commémorations commenceront au Stade de France, à 9 heures. "Les victimes aspirent à vivre sans diminution, non pas en niant leur traumatisme, mais en le dépassant, en refusant de se laisser enfermer par lui... et peut-être par nous", expliquent Arthur Dénouveaux, dans un livre coécrit avec le magistrat Antoine Garapon, "Victime et après ?" Attentat du 13-Novembre: une fausse victime présumée jugée en juillet. L’Obs utilise des cookies pour vous offrir une expérience utilisateur de qualité, mesurer l’audience, optimiser les fonctionnalités des réseaux sociaux et vous proposer des publicités personnalisées. Avant cela, la clôture du dossier d'indemnisation sera une autre étape. Mais, "toute personne qui a une stabilité psychologique sans aucun antécédent traumatique, notamment dans son enfance, s’en sortira ou s’en est déjà sortie, soit 70% des victimes", assure Gérard Lopez, président d’honneur de l’Institut de victimologie, qui a accueilli 180 personnes depuis l’attentat.Chacun gère son histoire post-traumatique à sa manière. 13 nov. 2019 à 06:02 En 2019, une cinquantaine de nouvelles demandes ont notamment été adressées au Fonds de garantie (FGTI) pour une indemnisation.

"La plupart attendent beaucoup d’un procès, car c’est à ce moment-là que la société dira publiquement ''ce n’est pas normal ce qu’il s’est passé'', il y aura une réparation judiciaire", explique la psychologue clinicienne.

"C’est un mythe, car un tel traumatisme, c’est à vie". Jean-Baptiste, 26 ans, a longtemps eu du mal à se considérer comme victime, car il était "sorti au bout de 15 minutes du Bataclan".Un sentiment assez répandu chez les victimes. Puis au restaurant Le Petit Cambodge, dans le 10e arrondissement de Paris, à 9h40. Et non plus pour évoquer le présent et se demander où elles en sont dans leur reconstruction", raconte cet entrepreneur.A contrario, de "nouvelles victimes se sont rapprochées de l'association encore cette année", indique-t-il. Pour les victimes, le procès peut être "un point final", le moment où elles pourront sortir "d’un système de victime". Les attaques ont tué 130 personnes à Paris et à Saint-Denis en 2015 et fait plus de 350 blessés. "Je ne veux pas être perçue comme victime, je ne veux pas être la victime du Bataclan qu’on connaît", confirme Alexis, même s’il reconnait qu’il n’aura plus jamais la même personnalité.Pour Gérard Lopez, la fin du procès ne signifie pas la fin du sentiment de victime.
Ces événements tragiques ont aussi bouleversé la vie de nombreuses victimes, blessées ou témoins.

Agé de 47, il assure avoir "repris une vie normale" et être toujours en lien avec d'autres victimes, mais avec "parcimonie".D'autres ont utilisé cet événement pour aller de l'avant, à l'image de Camille qui "se sent beaucoup mieux" même si elle "y pense tous les jours". Camille, aussi, "se sent beaucoup mieux": "J'ai changé de vie de façon positive, je suis une personne plus forte", raconte-t-elle, tout en précisant qu'elle "y pense tous les jours".Selon le président de l'association de victimes Life for Paris, Arthur Dénouveaux, cette année la "grande majorité" des personnes a passé un "cap": "Quand elles se retrouvent c'est pour parler de leurs projets futurs, notamment de reconversions professionnelles. Mais pour beaucoup de victimes, blessées ou témoins des attentats du 13 novembre 2015, le procès qui se profile pourrait être une nouvelle épreuve.Chaque cas est différent, répètent les spécialistes.

Aujourd'hui, ce Parisien de 47 ans, qui a "repris une vie normale" est toujours en lien avec d'autres victimes, mais avec "parcimonie". Elle ajoute : "J’ai changé de vie de façon positive, je suis une personne plus forte".Selon le président de l’association de victimes Life for Paris, Arthur Dénouveaux, cette année, la "grande majorité" des personnes a passé un "cap": "Quand elles se retrouvent, c’est pour parler de leurs projets futurs, notamment de reconversions professionnelles. Ces événements tragiques ont aussi bouleversé la vie de nombreuses victimes, blessées ou témoins. "Il s'agit de victimes qui pendant longtemps ne se considéraient pas comme victimes - syndrome du survivant - et qui, au bout de trois ans, se rendent compte qu'elles ne peuvent plus faire face seules", a précisé le directeur général du FGTI, Julien Rencki.Jean-Baptiste, 26 ans, a longtemps eu "du mal à se considérer comme victime, étant "sorti au bout de 15 minutes du Bataclan", confie-t-il, "je n'arrivais à me plaindre".Un sentiment assez répandu chez les victimes. Les attaques ont tué 130 personnes à Paris et à Saint-Denis en 2015 et ont fait plus de 350 blessés.

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publié en novembre chez Gallimard.Selon lui, le statut de victime est "assez aliénant" et "marque au fer rouge" une personne, qui n’est "réduite" qu’à cela par la société.